L’Hospitalisation à domicile (HAD) en EHPAD permet de faire intervenir une équipe hospitalière pour prodiguer certains soins hospitaliers aux résidents. L’IRDES consacre à ce dispositif le n° 283 des Questions d’économie de la santé. Il s’intitule « Améliorer les soins en EHPAD : quel impact de l’intervention des équipes d’Hospitalisation à domicile ? »
Anne Penneau et Zeynep Or, auteurs de cette étude, ont comparé l’évolution des indicateurs de recours et de dépenses hospitalières des résidents d’un établissement qui a employé pour la première fois l’HAD, à ceux des personnes résidant dans les établissements qui n’ont jamais utilisé l’HAD entre 2025 et 2017.
Malgré une augmentation des recours à l’HAD en EHPAD, ils restent « beaucoup moins fréquents que les hospitalisations classiques ».
Entre 2015 et 2017, ces recours concernent principalement « les pansements complexes (33 % des admissions et 55 % des journées) et les soins palliatifs (31 % des admissions et 27 % des journées), suivis par le traitement de la douleur (15 % des admissions et 13 % des journées) et par les traitements intraveineux (10 % des admissions et 7 % des journées) ».
Parmi ses avantages, « l’intervention de l’HAD en EHPAD réduit les transferts des résidents à l’hôpital et aux urgences », ce qui réduit « le risque de détérioration physique et psychique lié » à ces transferts. Elle évite notamment « des passages aux urgences, non suivis d’hospitalisation ». Aussi, l’HAD « contribue à l’amélioration de la qualité de prise en charge des résidents en EHPAD », notamment en fin de vie, en augmentant le recours aux soins palliatifs.
D’un point de vue financier, l’HAD implique des « dépenses totales plus faibles par résident ». Selon les auteurs, « l’HAD en EHPAD apparaît donc comme un outil qui peut améliorer l’efficience des soins ». Toutefois, elle « ne semble pas pouvoir combler à elle seule le manque de personnel et de compétence médicale en EHPAD ».
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