En visite au Salon infirmier qui se tient à Paris du 24 au 26 octobre, Marisol Touraine a confirmé qu’elle proposera « que l’adhésion à l’Ordre soit rendue facultative », quitte à ce que le Parlement se saisisse de la question. L’épineux dossier de l’Ordre des infirmiers qui, de l’aveu même de la ministre de la Santé, « peine à être reconnu par l’ensemble de la profession » puisque « l’an dernier, 22 % seulement des infirmiers étaient inscrits au tableau de l’Ordre », est donc loin d’être refermé.

La ministre a constaté que l’Ordre « ne parvient pas à s’intégrer dans le paysage professionnel » et qu’il est « marqué en particulier par un rejet des infirmiers salariés ». Sans compter « des dysfonctionnements en son sein qui perdurent ».

 

Mais Marisol Touraine ne semble pas vouloir aller au-delà de l’inscription facultative puisqu’elle a insisté « sur la nécessaire continuité des missions de service public qui incombent à l’Ordre ». Des propos quelque peu paradoxaux puisque si les infirmières ne s’y inscrivent pas, il n’aura pas les moyens d’assurer ses missions, son budget étant totalement dépendant des inscriptions. À moins que ce dernier point soit lui aussi revu.