Le lundi de Pentecôte reste associé à la journée de solidarité, même si beaucoup de Français ne travaillent pas ce jour-là. C’est pour financer une meilleure prise en charge des personnes en perte d’autonomie que cette journée a été instaurée en 2004. Si la canicule de 2003 avait mis au jour les insuffisances de l’accompagnement des personnes âgées en France, l’épidémie de cette année montre qu’il y a encore du chemin à parcourir. Faisons le point sur ce que rapporte cette journée de solidarité et la manière dont les fonds vont être utilisés.
En 2020, selon les chiffres donnés par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, ce sont 2,948 milliards d’euros qui devraient être versés au bénéfice des personnes âgées et des personnes handicapées. Cette somme provient de deux sources distinctes :
- la contribution solidarité autonomie (CSA), qui correspond à la contribution des salariés (2,1319 milliards d’euros) ;
- la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA), qui correspond quant à elle à la contribution des retraités et préretraités imposables (816,5 millions d’euros).
La plus grande partie de cette somme (2,013 milliards d’euros) financera des actions pour les personnes âgées telles que :
- le fonctionnement et la modernisation des établissements et services médico-sociaux pour personnes âgées ;
- une participation au financement de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ;
- des actions de prévention de la perte d’autonomie (ateliers collectifs sur l’équilibre, le sommeil ou la mémoire, sensibilisation à la prévention des chutes, aide à l’acquisition de matériel adapté…).
Les personnes handicapées sont également concernées par les fonds issus de la journée de solidarité. Cette année, 912,4 millions d’euros seront dédiés aux établissements et services médico-sociaux pour personnes handicapées, ainsi qu’au financement de la prestation de compensation du handicap (PCH) et des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH).
Aussi, 15,7 millions d’euros permettront de développer de nouvelles formes d’habitat pour les personnes âgées et les personnes handicapées, en particulier l’habitat inclusif.
Enfin, 6,5 millions d’euros permettront de renforcer l’accompagnement des proches aidants de personnes en perte d’autonomie et de soutenir le développement de l’accueil familial.