Le 15 juin, c’est la journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées. Une journée particulièrement importante cette année en France, après les scandales qui ont fait apparaître au grand jour de graves dysfonctionnements dans certains groupes d’Ehpad.
Les chiffres de la maltraitance des personnes âgées témoignent de l’ampleur du phénomène. En 2021, d’après la Fédération 3977, elle a connu une augmentation inhabituelle de 28 %.
Or ce pourcentage est plus élevé encore dans les établissements qui accueillent les personnes âgées. Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), « 2 membres du personnel sur 3 reconnaissant avoir commis un acte de maltraitance au cours de l’année écoulée ». Et « environ 1 personne âgée sur 6 a été victime de maltraitance dans son environnement au cours de l’année dernière ».
La pandémie de Covid a accru les risques de maltraitance pour cette catégorie de la population. En effet « les personnes âgées peuvent être confrontées à une discrimination fondée sur l’âge dans les décisions concernant les soins médicaux, le triage et les thérapies vitales. […] La pandémie peut également entraîner une réduction des services essentiels non liés à cette infection, augmentant encore les risques pour les personnes âgées ».
Or « les personnes âgées ont les mêmes droits à la vie et à la santé que les autres », rappelle le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres, dans un message vidéo publié à l’occasion de la publication de la Note d’orientation Les conséquences de la COVID-19 sur les personnes âgées en mai 2020. Il ajoute : « Pour les questions difficiles de vie ou de mort, les dilemmes thérapeutiques doivent être tranchés dans le respect des droits humains et de la dignité de chacune et chacun. »
La maltraitance des personnes âgées est un problème qui existe à la fois dans les pays en développement et dans les pays développés mais qui est généralement sous-estimé à l’échelle mondiale.
En France, un numéro national d’écoute, le 3977, permet aux personnes âgées et aux adultes en situation de handicap de signaler les actes de maltraitance dont ils sont victimes.