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Journée mondiale contre la maltraitance des personnes âgées 360°, L'actualité de la semaine

Journée mondiale contre la maltraitance des personnes âgées

Le 15 juin, c’est la journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées. C’est l’occasion de faire le point sur la situation en France.

Les chiffres de la maltraitance des personnes âgées témoignent de la persistance du phénomène. Selon le dispositif national Fédération 3977, sur les 16 900 appels décrochés en 2023, 8600 ont généré la création d’un dossier. C’est 400 de plus qu’en 2022.

Cette hausse peut s’expliquer par une augmentation du nombre de faits, une meilleure visibilité du dispositif ainsi qu’une parole plus assumée et libre. La Fédération souligne par ailleurs « une sous-déclaration massive des maltraitances ».

Parmi ces dossiers traités par la plateforme 3977, la grande majorité (5127 sur 8600) concerne des personnes âgées (tandis que les autres concernent des personnes en situation de handicap).

En 2023, 80 % des maltraitances sur les personnes âgées ont eu lieu au domicile, contre 20 % en institution. À domicile, il s’agit surtout de maltraitances psychologiques, physiques et financières. En institution, elles sont principalement liées à de la négligence passive, mais elles sont aussi médicales et physiques.

Les facteurs à l’origine des maltraitances institutionnelles et à domicile sont l’agressivité, le dysfonctionnement de l’établissement, l’intérêt financier et les relations familiales difficiles.

Les appelants (la personne concernée, ses proches ou un professionnel) sont orientés par la Fédération 3977 vers les actions à entreprendre pour faire cesser les situations de maltraitance.

Afin de lutter contre le phénomène des maltraitances, la Fédération propose différentes pistes telles que :

  • La mise au point d’une nouvelle classification pour définir les actions de prévention et les interventions efficaces, très différentes d’un type de situation à l’autre.
  • La formation et la sensibilisation des professionnels à la mise en place et à l’animation d’une gestion des risques de maltraitances.
  • La mise en place de cellules départementales et régionales visant à recueillir et procéder au traitement des signalements.

 

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