La relation entre obésité et maladie d’Alzheimer vient d’être prouvée expérimentalement par les chercheurs de l’Inserm et de l’Université Lille Nord de France. Principalement soutenus par la Fondation Cœur et Artères et publiés dans la revue Diabètes, ces travaux réalisés chez la souris renforcent l’idée du lien entre anomalies métaboliques et développement des démences.
Pour parvenir à ce résultat, de jeunes souris transgéniques, qui développent progressivement avec l’âge une neurodégenerescence liée à la protéine Tau, ont reçu durant cinq mois un régime riche en graisses induisant une obésité progressive. A l’issue de ce régime, les souris obèses ont développé une pathologie aggravée tant du point de vue de la mémoire que des modifications de la protéine Tau.
Cette étude fournit la preuve expérimentale de la relation entre l’obésité et les pathologies liées à la protéine Tau dans un modèle de neurodégénérescence de la maladie d’Alzheimer. Elle indique par ailleurs que la résistance à l’insuline, présente dans le diabète de type 2, ne serait pas le facteur aggravant, contrairement à ce qui était suggéré dans les précédentes études, selon l’Inserm.
Touchant plus de 860 000 personnes en France, la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées sont la première cause de perte des fonctions intellectuelles liée à l’âge.