La Cour des comptes a rendu public un rapport sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale le 17 septembre, préambule aux débats autour du futur PLFSS 2015. Elle constate « une situation des comptes sociaux toujours préoccupante » malgré « les efforts menés » et s’alarme : « Pour 2014, les objectifs de baisse des déficits, pourtant limités et déjà revus, risquent de ne pas être atteints. Le retour à l’équilibre prévu pour 2017 est très incertain (…) ». L’instance préconise « un pilotage d’ensemble des finances sociales sous la forme d’une “loi de la protection sociale obligatoire“ » ; « une maîtrise beaucoup plus vigoureuse des dépenses de soins de ville » déplorant le faible taux de diffusion des médicaments génériques ; la mobilisation plus ferme « de gains d’efficience » à l’hôpital ; « un effort contributif à accroître » sur les retraites des indépendants ; des « progrès indispensables à faire dans la gestion de la sécurité sociale ».
Du côté du médico-social précisément, la Cour des comptes recommande « d’ajuster le montant de la contribution de l’Assurance maladie aux dépenses médico-sociales, afin que le versement de celle-ci ne se traduise pas par la constitution de réserves au sein de la CNSA ». Une préconisation qui n’a pas manqué de faire réagir le secteur, à l’image de la Fehap : « Les préconisations de la Cour des comptes sont la conséquence directe des difficultés des services de l’Etat et des ARS qui ne distribuent jamais la totalité des crédits alloués au secteur ».