L’Irdes (Institut de recherche et documentation en économie de la santé) a récemment publié une enquête intitulée : « Comment expliquer la faible disposition des individus à se couvrir face au risque dépendance ? Une revue de la littérature »1. L’occasion de rappeler que le financement de la prise en charge des personnes âgées dépendantes s’organise en France autour de trois acteurs : la famille, l’État et le marché. En la matière, la tendance actuelle est à la mobilisation des solidarités publiques et familiales. Dans ce contexte, on ne peut donc pas faire l’économie d’une autre piste : le rôle futur du marché de l’assurance dépendance. Or, malgré des restes conséquents générés par la consommation de soins de longue durée, la majorité des individus ne disposent pas de couverture assurantielle.
C’est pourquoi dans cette revue de la littérature, l’Irdes propose une synthèse des différents freins à la souscription volontaire d’une assurance dépendance. Les premiers renvoient au manque d’attractivité de l’offre d’assurance avec, à la clef, des garanties partielles à un prix relativement élevé. Les seconds ont directement trait aux caractéristiques de la demande d’assurance et à la manière dont les individus appréhendent le risque dépendance.
D’où la nécessité d’une analyse empirique précise de la perception du risque dépendance et des comportements pour l’appréhender dans le contexte français afin d’éclairer l’opportunité d’instaurer une assurance obligatoire ainsi que ses modalités.
1 Questions d’économie de la santé, n°188, juin 2013 (www.irdes.fr/Publications/Qes2013/Qes188.pdf).