Lors de son intervention devant les médias, le 14 janvier, François Hollande a évoqué la question de la fin de vie et affirmé qu’une loi sur le sujet figurait bel et bien parmi ses priorités de l’année : « J’avais commandé un rapport très tôt dès mon arrivée. Le Comité consultatif d’éthique me remettra ses conclusions dans les prochaines semaines. La ministre de la Santé fera les consultations nécessaires pour qu’un accord le plus large possible puisse être trouvé sur un texte de loi. Je souhaite que ce texte puisse être élaboré sans polémiques, sans divisions et simplement dans l’idée qu’un cheminement est possible pour rassembler toute la société. Il s’agit de permettre à toute personne majeure et consciente, atteinte d’une maladie incurable provoquant une souffrance psychologique, physique insupportable et qui ne peut être apaisée, de pouvoir demander, dans des conditions strictes, une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité. »
Le lendemain sur BMTV, Marisol Touraine a convenu que « la situation aujourd’hui n’est pas satisfaisante. Il faut donc faire évoluer le droit. Ce que nous pourrons proposer résultera des discussions et des concertations. Il s’agit de donner du temps à la concertation pour que nous aboutissions à une position consensuelle. »
Interrogée pour savoir si l’objectif est de légaliser le suicide assisté, la ministre de la Santé a botté en touche : « Cela peut déboucher sur des options différentes. Nous allons donc explorer différentes options. Nous allons engager la consultation et la concertation de façon ouverte tout en rappelant que parallèlement à la loi, nous devons amplifier ce qui est fait pour les soins palliatifs. Il ne faut pas partir avec une idée définie et précise de ce à quoi nous devons aboutir. Il faut permettre à nos concitoyens qui sont en fin de vie de pouvoir mourir dans des conditions qui répondent mieux à leurs attentes, en particulier chez eux. »