Lors de sa nouvelle allocution télévisée lundi 13 avril 2020, Emmanuel Macron a prolongé le confinement de quatre semaines, jusqu’au lundi 11 mai 2020. Une annonce attendue mais difficile à entendre, notamment dans les EHPAD où le confinement devra se prolonger bien au-delà de cette date. En effet, les personnes âgées ainsi que les personnes à la santé fragile devront continuer à se protéger pendant toute la durée de l’épidémie, ce qui paraît nécessaire au vu des 5600 morts recensés en EHPAD depuis le 1^er mars (chiffres du 15 avril).

Une exception a toutefois été consentie par le Président : « que les hôpitaux et les maisons de retraite puissent permettre d’organiser pour les plus proches, avec les bonnes protections, la visite aux malades en fin de vie afin de pouvoir leur dire adieu ».

Face à ces annonces, la Fédération Nationale Avenir et Qualité de Vie des Personnes Agées (FNAQPA) s’inquiète des conséquences de l’isolement sur la santé des personnes âgées, même en EHPAD et en maison de retraite. Elle mentionne par exemple les « risques de décompensation et de syndrome de glissement ».

Ainsi, outre le recours à des professionnels extérieurs ou à des bénévoles, « la FNAQPA demande que soit étudiée la réouverture progressive des établissements aux familles des résidents, au-delà des accompagnements de fin de vie déjà organisés, dans le strict respect des gestes barrières, des équipements de protection individuels et en organisant le test systématique des visiteurs ».

La FNAQPA s’exprime aussi sur le critère de l’âge qui pourrait être retenu pour déterminer les personnes devant rester confinées au-delà du 11 mai. Pour la fédération, « le critère de la fragilité peut éventuellement s’appliquer et être recommandé, mais pas le seul critère de l’âge ».