Les performances de la France continuent de se dégrader sur le front de la vaccination. En s’appuyant sur une communication de la Cour des comptes, les sénateurs viennent de consacrer un rapport critique à la politique vaccinale de la France. Parallèlement, les derniers chiffres publiés par le cabinet d’études spécialisé IMS Health montrent que les ventes de vaccins ont fortement baissé dans l’Hexagone l’année dernière, confirmant une tendance ancienne. Ces chiffres ne reflètent que l’évolution des ventes de vaccins mais ils sont éloquents. Globalement, de 2008 à 2012, la baisse a été de 12 % (en unités). Elle a concerné toutes les catégories de vaccins y compris les formes pédiatriques. Pour ce qui est des adultes, la situation n’est pas meilleure avec une chute de 20 % sur le marché du vaccin contre la grippe qui concerne particulièrement les personnes âgées.
Encore faut-il préciser que notre connaissance de la couverture vaccinale est, selon l’InVS, imparfaite. Les techniques actuelles sont certes fiables mais leur processus d’élaboration est très long.
Dans ce contexte et au terme d’un long travail, la Direction générale de la santé (DGS) a adopté un plan de bataille pour donner un nouvel élan à la politique vaccinale dans notre pays, avec notamment l’élaboration d’un nouveau calendrier vaccinal. La Cour des comptes estime toutefois que ces orientations « consistent le plus souvent en la formulation de vœux certes louables ou en l’énumération de problématiques, au reste pertinentes, plutôt qu’elles ne forment un véritable programme opérationnel ».
Et pour les Sages de la rue Cambon, « seule une action vigoureuse témoignant de l’engagement sans faille et continu des pouvoirs publics et des autorités scientifiques en faveur de la vaccination est de nature non seulement à protéger les populations contre les maladies infectieuses contre lesquelles il existe des solutions éprouvées mais aussi à lui permettre de bénéficier des multiples innovations qui seront bientôt disponibles. »