Chaque année, l’organisme de retraite complémentaire des salariés du privé, Agirc-Arrco, réalise une étude sur une thématique liée à l’avancée en âge. Après la mémoire et la prévention des chutes, il a publié, le 4 juillet, les résultats de l’enquête nationale 2012 sur les troubles du sommeil, menée par ses centres de prévention Bien Vieillir.
D’après les questionnaires soumis à 7 400 seniors ayant bénéficié d’un bilan de prévention dans l’un de ces centres, la moitié des répondants souffrent d’un sommeil de mauvaise qualité. En outre, il apparaît que ce problème augmente avec l’âge et varie selon le sexe et la situation familiale. Ainsi, il semblerait que « les femmes veuves, séparées ou divorcées » mais aussi les aidants familiaux soient plus touchés que les autres. La situation financière, l’étendue du réseau social ainsi que « le ressenti par rapport à son état de santé » sont autant de facteurs aggravants.
Cette mauvaise qualité du sommeil est le plus souvent due à la pathologie de l’apnée du sommeil. Mais ce syndrome, mal connu par les professionnels, occasionne des diagnostics erronés et des prescriptions médicamenteuses inadaptées.
« Il faut inclure la question du sommeil dans une approche préventive », conclut l’étude, les troubles du sommeil étant « majoritairement » le fait de mauvaises habitudes ou de conditions de vie dégradées. Dans cette optique, la prise en charge collective, via des conférences ou des ateliers, donne de bons résultats.