La crise sanitaire actuelle attire notre attention sur le lien qui nous unit à nos aînés. Peut-être même fait-elle évoluer ce lien ? Pour le savoir, l’institut OpinionWay a réalisé un sondage pour le Groupe d’EHPAD Médicharme. Mené en septembre dernier, il s’appuie sur les réponses d’un échantillon de 1002 personnes et s’intitule « Les Français et les personnes âgées ».
Un lien plus distant qu’autrefois
Les résultats de ce sondage font apparaître que la majorité des Français estiment qu’on néglige trop les personnes âgées. En effet, 59 % d’entre eux pensent qu’on s’occupe moins bien des anciens aujourd’hui qu’autrefois. Ils sont plus nombreux encore (76 %) à regretter qu’on n’écoute pas assez la parole et les conseils des aînés pourtant réputés plus sages.
Et ils expliquent notamment ce phénomène par la place trop importante qu’ont prise les nouvelles technologies. Ainsi, on serait trop tourné vers la modernité, les réseaux sociaux, la technologie (81 % des réponses). Les nouvelles technologies et les visioconférences limiteraient les rencontres physiques avec les personnes âgées en favorisant les contacts virtuels (57 % des réponses).
Le confinement du printemps dernier a en effet accéléré le recours à ces moyens de communication. Si ceux-ci permettent de maintenir un lien tout en protégeant la santé de nos aînés, ils ne remplacent pas une visite « en chair et en os » dans le respect des règles sanitaires qui s’imposent.
Une prise de conscience des Français
Quel impact la crise du coronavirus aurait-elle donc sur nos relations avec nos aînés ? Elle entraîne au moins une prise de conscience des Français. Pour 66 % des sondés, cette prise de conscience est celle de l’isolement des personnes âgées. Et pour 64 % des sondés, c’est la difficulté de s’occuper de nos anciens que cette crise révèle. Malgré cette difficulté, le même pourcentage de Français confie avoir mauvaise conscience au moment de placer une personne âgée dans un EHPAD.
Enfin, ce sont les jeunes générations qui pointent un effet positif de la crise : pour 57 % des 18-34 ans, elle a renforcé le lien entre eux et les personnes âgées.