À l’occasion du discours inaugural de la Grande conférence pour l’emploi, organisée les 20 et 21 juin à Paris, François Hollande a évoqué le sujet brûlant de la réforme des retraites. Tout en réaffirmant son attachement au système par répartition, il s’est dit certain que « l’équilibre à long terme de notre régime » n’est « pas hors d’atteinte ». Pour cela, il mise sur le taux de natalité assez élevé au sein de l’Hexagone, « atout majeur de la France depuis une vingtaine d’années », ainsi que sur l’allongement de la durée de cotisation. Il s’agit-là de la « mesure la plus juste » selon lui, « à condition qu’elle soit appliquée à tous et à tous les régimes », d’une part, et à condition de tenir compte de la pénibilité du travail et de l’allongement des études, d’autre part, a-t-il souligné.
Cette option est conforme à celle envisagée par le rapport Moreau sur les retraites, remis le 14 juin dernier au Premier ministre. Le Président de la République n’a toutefois pas donné davantage de détails sur les modalités de la future réforme de l’Assurance-vieillesse : le Gouvernement engagera une concertation réunissant tous les acteurs concernés au début du mois de juillet puis « fera connaître ses choix à la rentrée », a simplement averti François Hollande. Il faut dire qu’il y a urgence : le déficit du régime des retraites accusera un déficit de 20 à 25 milliards en 2020 selon les estimations du Conseil d’orientation des retraites (Cor).