François Hollande a reçu, le 18 décembre, le rapport de la commission de réflexion sur la fin de vie confiée, en juillet dernier, au Professeur Didier Sicard. Le texte écarte la légalisation de l’euthanasie, c’est-à-dire le droit pour un médecin d’injecter une substance qui provoquera le décès du patient. Il estime toutefois que lorsque la personne malade en fin de vie demande « expressément à interrompre tout traitement susceptible de prolonger sa vie », « il serait cruel de la “laisser mourir“ ou de la “laisser vivre“ sans lui apporter la possibilité d’un geste accompli par un médecin accélérant la survenue de la mort ». « Cette grave décision prise par un médecin engagé en conscience » est « toujours éclairée par une discussion collégiale », précise le rapport. Concernant l’assistance au suicide, c’est-à-dire l’idée selon laquelle le patient absorbe lui-même un produit mortel, le rapport considère que celle-ci peut permettre à « certaines personnes atteintes d’une maladie évolutive et incurable au stade terminal » de « disposer d’un recours ultime ».
Suite à ce rapport, le Président de la République a saisi le Comité consultatif national d’éthique afin que celui-ci puisse se prononcer sur ces pistes d’évolution de la législation. Un projet de loi sera présenté au Parlement en juin prochain.