Examinée en première lecture par le Sénat, la proposition de loi sur la fin de vie des députés Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (LR) a été rejetée le 23 juin. Au total, 196 sénateurs – l’ensemble de la gauche ainsi que quelques parlementaires de droite et du centre – ont voté contre le texte, le jugeant « vidé de sa substance » par les amendements successifs votés au Palais du Luxembourg. Le texte avait en effet été considérablement modifié par les sénateurs qui s’étaient notamment opposés à la sédation profonde et continue pour les malades en phase terminale.
« J’ai infiniment de regrets qu’il n’y ait pas de texte qui sorte du Sénat », a aussitôt déclaré la ministre de la Santé Marisol Touraine. Elle a toutefois exprimé sa « satisfaction que la proposition de fin de vie dénaturée ait été rejetée » et s’est dite « confiante » pour qu’un « consensus soit retrouvé à l’Assemblée pour répondre aux attentes ». La proposition de loi doit désormais repartir en deuxième lecture à l’Assemblée nationale où elle avait été adoptée à une très large majorité en mars dernier.