L’information intéressera notamment les médecins coordonnateurs en Ehpad : le nouveau test immunologique plus performant et simple que les tests au gaïac, qui devait être utilisé à partir de cette année dans le cadre du dépistage organisé du cancer colorectal, ne sera généralisé que l’année prochaine, principalement pour des raisons d’organisation.
Pourtant, ce nouveau test immunologique est attendu depuis longtemps par les professionnels. Plus spécifique et sensible que les tests au gaïac, il permet de dépister 2 à 2,5 fois plus de cancers et 3 à 4 fois plus d’adénomes avancés que le dispositif actuel. Il est aussi plus facile à réaliser (un seul prélèvement au lieu de six, N.D.L.R.). Il est également plus fiable tandis que son ergonomie plus adaptée laisse présager une meilleure acceptabilité par la population. Ce qui, compte tenu de la faible participation au dépistage organisé, constitue un argument de poids.
En 2012, Nora Berra avait annoncé l’arrivée de ce nouveau test pour 2013. Son entrée en scène progressive avait en outre été confirmée en octobre dernier dans le cinquième rapport d’étape du Plan cancer 2009-2013. Or, manifestement, il reste encore du travail à accomplir avec, pour conséquence, un retard de plusieurs mois sur le calendrier initialement prévu.
L’INCa (Institut national du cancer), le ministère de la Santé et l’InVS (Institut de Veille sanitaire) ont certes souligné, à l’occasion du lancement de Mars bleu, le mois de mobilisation contre le cancer colorectal, que la mise en œuvre de ce nouveau test est bien « en cours » mais qu’elle nécessite « des ajustements, notamment opérationnels ». De son côté, la DGS a précisé que de nombreuses étapes sont encore nécessaires, en particulier la sélection du test par appel d’offres, le choix des solutions de lecture et les modifications du cahier des charges des dépistages organisés.