Lors du congrès annuel du Synerpa, la fédération des maisons de retraite et des Ehpad privés commerciaux, qui se tenait à Marseille les 6 et 7 juin, sa déléguée générale, Florence Arnaiz-Maumé, a réaffirmé son opposition et celle des adhérents à toute idée de plafonnement des tarifs. « Nous refusons d’être les boucs émissaires d’un système d’aide sociale qui a mal vieilli », a-t-elle martelé dans la salle de conférence du Palais des congrès du Pharo.
Pour elle, cette piste, relancée dernièrement comme solution aux difficultés financières d’une partie de la population à accéder à des places en Ehpad, est une fausse bonne idée qui mettrait en difficulté les établissements et irait contre l’amélioration de la qualité de l’offre. Elle a rappelé qu’aujourd’hui, 80 % des places d’Ehpad sont déjà plafonnées du fait de leur habilitation à l’aide sociale. Et Florence Arnaiz-Maumé de suggérer que l’on réfléchisse plutôt à un système de priorité d’accès à ces places aidées selon les moyens des personnes, ce qui n’est pas le cas à ce jour.
Par-delà cette position offensive, la déléguée générale du Synerpa a revendiqué une posture équilibrée permettant à sa fédération de se positionner en interlocuteur crédible et écouté des pouvoirs publics. Un interlocuteur qui revendique également d’être dorénavant le principal représentant des résidences services pour seniors. Le Synerpa concrétise ainsi sa volonté d’élargir son champ d’intervention pour pouvoir parler, demain, au nom de tous les acteurs d’une future plate-forme gérontologique.