Les personnes vulnérables sont davantage exposées à la maltraitance que les autres. Or les Français sont sensibles à cette question, inquiets pour eux-mêmes comme pour les autres. C’est en effet ce que montre une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) menée en 2022 sur « la perception de la maltraitance par les Français ».
L’article 23 de la loi du 7 février 2022 définit la maltraitance en ces termes :
« Il y a maltraitance d’une personne en situation de vulnérabilité lorsqu’un geste, une parole, une action ou un défaut d’action, compromet ou porte atteinte à son développement, à ses droits, à ses besoins fondamentaux, et/ou à sa santé et que cette atteinte intervient dans une relation de confiance, de dépendance, de soin ou d’accompagnement. Les situations de maltraitance peuvent être ponctuelles ou durables, intentionnelles ou non ; leur origine peut être individuelle, collective ou institutionnelle. Les violences et les négligences peuvent revêtir des formes multiples et associées au sein de ces situations. »
Ce risque de maltraitance, pour soi ou ses proches, suscite de fortes inquiétudes pour sept Français sur dix. Il est un peu moins redouté que le risque de maladie grave (74 %), mais plus que le changement climatique (68 %) ou les accidents de la route (62 %).
Les citoyens qui ont un proche âgé en établissement sont plus inquiètes des risques de maltraitance que celles qui n’en ont pas, notamment quand le proche vit en accueil familial ou en résidence autonomie.
En revanche, les personnes âgées craignent moins que les jeunes d’être concernés un jour par une forme de maltraitance. Cette appréhension concerne en effet 27 % des plus de 70 ans contre 54 % des 25-39 ans.
Consulter l’étude du Crédoc : « La perception de la maltraitance par les Français »