« Nous estimons que les mesures annoncées par Mme la Ministre vont dans le bon sens, la crise des urgences n’étant que le symptôme d’une crise globale d’organisation du soin non programmé. Cette crise est en partie liée aux patients âgés qui sont les plus complexes et les plus fragiles à traiter dans les services d’urgence » explique le Pr Olivier Guérin, Président de la Société Française de Gériatrie et Gérontologie. « L’idéal est d’éviter, pour un patient âgé, quand cela est possible, de passer aux urgences. L’admission directe fait partie des solutions mais pas seulement : l’organisation de plateaux de post-urgence avec des professionnels polyvalents dont des gériatres et les spécialistes d’organes est également à mettre en place. »
Pour résoudre le problème de l’admission des personnes âgées aux urgences – qui représente 10% des admissions totales et qui encombrent les urgences en raison de la difficulté des diagnostics et des soins des patients âgés, la SFGG demande :
- La généralisation d’une astreinte téléphonique de régulation pour les admissions non programmées en direct, comme pour la sécurisation des sorties en lien avec les soins de 1er recours en ville
- La mise en place de compétences gériatriques dans les régulations SAMU
- La présence d’un Infirmier en Pratique Avancée en Gérontologie (IPAG) aux urgences, mais aussi dans les services de médecine non gériatrique dans les hôpitaux
- Le renforcement organisationnel des filières internes de gériatrie