« AG des âgés : Ils ont fait 68, ils ne vont pas en rester là… » C’est fidèle à ce bon mot que la ministre en charge des Personnes âgées et de l’Autonomie Michèle Delaunay a donné rendez-vous à la presse, le 9 juillet, à l’occasion de la publication d’une enquête réalisée par l’institut ViaVoice sur la place des baby-boomers dans la société. Contrairement aux clichés fréquemment véhiculés, les « 70 ans et plus » sont 89 % à se sentir heureux. Et pour cause : d’une part, ils ne se sentent pas vieux ; d’autre part, une large majorité de seniors s’estiment « bien préparés » à l’avancée en âge, synonyme de « liberté ».
La perte d’autonomie et la maladie sont en revanche leurs deux plus grandes craintes et perçues comme le début de la vieillesse. La moitié des personnes interrogées estiment d’ailleurs qu’en la matière, l’offre de services et de soins n’est pas suffisante en France, la même proportion jugeant que ce sont aux pouvoirs publics et à la société dans son ensemble d’assurer leur prise en charge, bien davantage qu’aux familles. La plupart des seniors refusent du reste d’être un poids pour leurs proches.
Pour Michèle Delaunay, les soixante-huitards « ne vieilliront pas comme leurs parents » et « sont bien décidés à jouer un rôle actif dans la société […] en inventant de nouvelles formes de solidarité, de nouvelles façons de se loger, de vivre ensemble ». En clair, leur entrée dans le Troisième âge va changer le regard que la société porte sur la vieillesse permettant ainsi de mieux l’anticiper, de mieux l’accompagner et de mieux adapter la société à celle-ci. Bref, de mettre en musique le fameux triple A de la future loi sur le vieillissement de la population.