Interrogée par le site Travail social actualités (www.tsa-quotidien.fr), l’ancienne ministre en charge des Personnes âgées et de l’Autonomie, redevenue député, veut croire que le projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement, qui a été retiré du calendrier parlementaire, ne sera pas repoussé sine die : « Deux ou trois semaines de retard dans l’examen du texte ne portent pas à conséquence mais il ne faudrait pas que cela dépasse un mois, sinon ce débat législatif se confondra avec celui sur le PLFSS. (…) Pour l’instant, je ne pense pas que ce texte soit remis en question. »
Plus largement, le vieillissement est loin d’être une cause prioritaire au yeux des politiques : « A part Jean-Marc Ayrault qui a été très attentif, la classe politique a du mal à prendre conscience de l’importance de la transition démographique. (…) L’avancée en âge est encore confondue avec la perte d’autonomie qui se manifeste parfois au grand âge. »
Et Michèle Delaunay d’avouer que tout ne fut pas simple lors de la préparation de ce projet : « J’ai regretté que les réunions interministérielles se passent en l’absence des ministres représentés par leur directeur de cabinet. Même si le mien était très militant, j’ai eu souvent le sentiment d’être dépossédée des choix. (…) J’avais une divergence d’analyse avec Marisol Touraine qui pensait que cette réforme devait se produire à la fin du quinquennat. Moi, je sais qu’à force d’attendre, on risque de ne pas avoir de loi ! »