Selon un état des lieux de la tarification et de la médicalisation en Ehpad au 31 décembre 2012, publié par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) mi-octobre, les Agences régionales de santé (ARS) tarifaient 6 768 Ehpad en fonctionnement. La plupart sont des établissements publics et représentent 43 % du parc, soit 50 % des places, avec une capacité moyenne de 83 places d’hébergement permanent. Environ trois-quarts d’entre eux ont opté pour le tarif partiel sans Pharmacie à usage intégré (PUI) et 69 % sont financés sur la base du Gir moyen pondéré soins (GMPS).
L’état des lieux révèle également que les résidents des Ehpad sont de plus en plus dépendants et que leur besoins en soins sont en augmentation : « Techniquement, cela se traduit, ces cinq dernières années, par une augmentation des composantes du GMPS : le Gir moyen pondéré (GMP) et le Pathos moyen pondéré (PMP). Le GMP est passé de 677 à 717, signe que la dépendance des résidents s’accroît et le PMP de 181 à 198, signe que la charge en soins s’alourdit », selon le rapport. En 2013, 162 millions d’euros ont ainsi été consacrés à la médicalisation des Ehpad.
Enfin, la CNSA a réalisé une estimation du ratio d’encadrement par les personnels de soin à partir d’un échantillon d’environ 1 160 établissements. Celui-ci est de 36,4 professionnels pour 100 résidents dans les Ehpad au tarif global et de 27,1 professionnels pour 100 résidents dans les Ehpad au tarif partiel, soit environ 30 professionnels pour 100 résidents, toutes options tarifaires confondues. « Les professionnels concernés sont très majoritairement des aides-soignants, des aides médico-psychologiques et des infirmiers », indique la CNSA.