Dans son dernier film documentaire, le réalisateur Claus Drexel nous emmène à travers la France à la rencontre des « Vieux ». Il y donne la parole à ceux dont on entend rarement la voix et dont on parle trop souvent comme d’un problème.

Claus Drexel a choisi 18 femmes et 18 hommes de 80 à 102 ans, de différentes conditions sociales : un ouvrier, un baron, un immigré… Tous sont nés avant la Seconde Guerre mondiale. Leur témoignage révèle l’histoire de la France et sa transformation au fil des décennies « sans aucune prétention d’exhaustivité ».

Il est allé les écouter et les filmer chez eux ou dans les Ehpad où ils vivent : « Rapidement, ils sont heureux de pouvoir partager leurs idées et leurs souvenirs. Notamment les personnes âgées qui souffrent terriblement du peu d’intérêt qu’on leur accorde. La société a pris l’habitude de ne donner de la valeur à l’être humain que s’il est riche ou productif. »

Pour Claus Drexel, l’enjeu du film est de favoriser les liens entre les générations : « J’espère toujours qu’au fil du film l’écran se transforme en miroir. On commence à s’intéresser à l’autre, puis on se rend compte qu’il nous ressemble. J’aime que le spectateur puisse se reconnaître dans tel ou tel personnage, qu’il se voie un peu dans l’un, un peu dans l’autre, parce que, au final, on est un mélange de tous ces gens. Et j’espère que cet effet miroir incitera chacun à visiter ses proches âgés, qu’il créera un lien entre les générations. S’il donnait des clés aux jeunes pour parler aux vieux, ce serait ma plus belle réussite. »

Les Vieux a d’ailleurs bénéficié du soutien d’ImpactFilm, un fonds d’investissement dont la mission est de lutter contre les clichés au cinéma et à la télévision en favorisant la production et la distribution d’œuvres (films et séries) qui changent le regard du spectateur sur le monde.

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