Jean-Christophe Combe est entré au gouvernement en tant que ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées le 4 juillet 2022. Dès sa nomination, la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées (FNADEPA) l’a appelé « à s’emparer au plus vite des urgences brûlantes du secteur du Grand âge (tensions en termes de ressources humaines, inflation…) et à lancer immédiatement le chantier de la loi Grand âge et Autonomie tant attendue ».
Puis, le 21 juillet, la FNADEPA a renouvelé son appel en adressant une tribune à l’État au sujet des « vieux, oubliés de la République ».
La Fédération y alerte sur la « pénurie de personnel d’une ampleur inédite, dans le secteur public comme privé », dans tous les métiers du secteur du Grand âge. En cause : « l’absence de valorisation des métiers et les conditions de travail rendues difficiles par les sous-effectifs chroniques ». Et en conséquence, « les personnes âgées en pâtissent ».
Elle dénonce « l’État aux abonnés absents », « responsable d’inertie depuis des années, responsable de reléguer systématiquement le Grand âge au dernier rang des priorités, responsable de négliger les besoins réels de ses citoyens âgés, responsable d’occulter le vieillissement de sa population ».
Alors le 2 août, Jean-Christophe Combe a reçu le président et la directrice de la FNADEPA, Jean-Pierre Riso et Annabelle Vêques. Ceux-ci lui ont redit « l’urgence à agir face aux grandes difficultés du secteur et la crainte d’un effondrement de l’accompagnement des personnes âgées […] et l’impérative nécessité de mettre en œuvre une loi programmatique pour le Grand âge dans les meilleurs délais ».
Ainsi, ils lui ont présenté « 25 propositions pour améliorer l’accompagnement des personnes âgées » et « les mesures d’urgence à mettre en œuvre dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2023 ». La FNADEPA préconise notamment de :
- lancer un « plan Marshall » des métiers du grand âge pour augmenter significativement le nombre de personnels (recrutement, formation, communication) ;
- appliquer le Ségur de la Santé à tous les professionnels du grand âge, et notamment aux personnels de l’ensemble des résidences autonomie (avec et sans forfait soins) ;
- mettre en œuvre un bouclier tarifaire énergie et un soutien face à l’inflation.