Les discussions ainsi que les annonces du président Emmanuel Macron autour de la fin de vie font réagir les professionnels de la santé et du grand âge. Ils expriment leur colère et leur indignation face à la loi telle qu’elle se profile.
« A-t-on encore le droit de vieillir en France ? » C’est la question qui inquiète les gériatres et les gérontologues de différentes fédérations (le CNP de Gériatrie ; la Société Française de Gériatrie et Gérontologie – SFGG ; la FFAMCO ; l’Association Nationale des Médecins Coordonnateurs et du Secteur Médico-social – MCOOR ; ClaroMed ; l’Union des Gérontopôles de France).
Ils dénoncent des propos « âgistes » tenus « depuis le début des discussions sur une loi autorisant le suicide assisté et/ou l’euthanasie en France ». Pour ces professionnels, « ces propos réduisent l’humain à une utilité de production et de rentabilité pour la société française » et vont « à l’encontre des 3 piliers de la République française : la liberté (de choix), l’égalité (quels que soit l’âge ou la situation de chacun.e), la fraternité (soutien aux plus vulnérables) ».
De même, les soignants de différentes organisations professionnelles et sociétés savantes (Association Française des Soins Oncologiques de support – AFSOS ; Association Nationale Française des Infirmier.e.s en pratiques avancées – ANFIPA ; Fédération Française des Associations de Médecins Coordonnateurs en Ehpad – FFAMCO-EHPAD ; etc.) sonnent l’alarme. Après les annonces d’Emmanuel Macron, ils dénoncent « un système bien éloigné des besoins des patients et des réalités quotidiennes des soignants, avec en perspective de graves conséquences sur la relation de soin ».
Ils regrettent notamment :
- « un mépris du travail des soignants », dont le président ignore « l’engagement quotidien auprès de ceux qui vont mourir » ;
- « un modèle ultra-permissif [qui] emprunte à toutes les dérives constatées à travers le monde » ;
- « un manque de considération pour les personnes vulnérables et âgées ».