Lors de ses vœux à la presse, le 21 janvier, Marisol Touraine a bien sûr évoqué la future loi sur l’adaptation de la société au vieillissement pour affirmer qu’elle participe de « la transformation de notre modèle social » et « fait pleinement partie des politiques de protection sociale ». Pour le reste, elle a confirmé ce que l’on savait déjà : en l’occurrence, que « le premier défi qu’il nous appartiendra de relever est celui du maintien à domicile », lequel fera l’objet d’un premier volet législatif, le second devant intervenir dans deuxième partie du quinquennat et sera consacré à l’hébergement en établissement. « Le cadre financier de la première étape a été clairement identifié, c’est celui des ressources apportées par la Casa qui seront totalement affectées à la politique de l’Autonomie à partir du 1er janvier 2015 », a assuré la ministre de la Santé et des Affaires sociales.
L’objectif des concertations menées en amont du processus législatif est d’aboutir à « un texte partagé », a-t-elle dit d’autant qu’il ne sera pas une « loi strictement financière » puisqu’il « ne s’agit pas simplement de moduler et de modifier des prestations mais bien de (…) répondre à un enjeu de société dans le cadre des principes et de notre politique de protection sociale, c’est-à-dire ceux de l’universalité et de la maîtrise des dépenses publiques ». Et ce, « avec à chaque fois cette exigence devenue nécessaire d’une adaptation aussi grande que possible des politiques sociales et des droits nouveaux à la réalité vécue par chaque personne ». Un « principe de la personnalisation des politiques sociales » dont les directeurs d’établissements attendent impatientent les résultats.