Les bienfaits de la luminothérapie pour les résidents
Une étude menée par le groupe Orpea confirme les bienfaits de la luminothérapie sur les troubles du sommeil et du comportement chez les malades d’Alzheimer.
Objectiver et mesurer les bénéfices de la lumière sur la qualité de vie des résidents notamment atteints de maladies neurodégénératives. Tel est l’objectif de l’étude « Soleil et sommeil » menée par le groupe Orpéa en collaboration avec le CHU de Nice, le Centre d’innovation et d’usage en santé et la société Trilux et consacrée à la luminothérapie.
A l’occasion de la Journée mondiale Alzheimer, Orpéa a présenté les résultats de cette étude.
Les modalités de l’expérimentation
Le dispositif a été installé dans la nouvelle unité de vie Alzheimer de l’Ehpad Les Pastoureaux à Valenton (Val-de-Marne).
Le mécanisme mis en place « varie selon le rythme circadien » — régulation de l’horloge interne ou alternance des périodes de veille et de sommeil — en jouant sur la couleur et la chaleur de la lumière diffusée artificiellement pour « atténuer les troubles du comportement et rétablir un sommeil de qualité ».
Les résultats constatés
Réalisée en partenariat avec le Dr Sébastien Gondrier du CHU de Nice et le Centre d’innovation et d’usages en santé (CIU-Santé) à Nice, l’évaluation a été menée auprès des 12 résidents de la nouvelle unité. Ils ont été équipés d’un actimètre notamment. Le sommeil, les troubles du comportement et l’anxiété ont été évalués sur trois périodes consécutives de 14 jours, où le système d’éclairage dynamique a été successivement mis en fonctionnement, arrêté puis réactivé.
Le gain obtenu par l’échantillon de cette recherche est évalué à près d’une heure de sommeil par 24 heures. Le groupe relève aussi « une diminution du nombre de réveils nocturnes », ainsi qu’une « amélioration des troubles du comportement » et « une baisse significative du niveau d’anxiété ».
Une réduction significative a également été observée sur les troubles du comportement et sur le niveau d’anxiété, avec une baisse moyenne de respectivement 4,6 points sur le score NPI (neuropsychiatric inventory) et 0,7 point sur l’échelle de Covi. Du côté des soignants qui travaillent au sein de cette unité Alzheimer, l’étude note également des bénéficies.
Ainsi, la luminothérapie semble faciliter le soin et la communication (verbale et non verbale) avec les résidents car ils « sont moins anxieux et moins agités » permettant, de fait, « une meilleure qualité de vie au travail ».