Le SYNCASS-CFDT rappelle que les D3S exercent dans les établissements de santé comme dans les établissements médico-sociaux et sociaux. A la croisée des coopérations, ils sont impliqués dans les équipes de direction lorsqu’ils sont adjoints et la majorité d’entre eux sont chefs d’établissements, très souvent de directions communes et assurent fréquemment un intérim et même plusieurs. Tous sont ainsi mobilisés, pour restructurer le paysage sanitaire, médico-social et social, dans un contexte difficile :
• Dans les hôpitaux, l’enchaînement ininterrompu des réformes et des contraintes, culminant avec le lancement des GHT, sans avoir d’abord organisé le zonage des autorisations d’activités prévu par la loi et établi un cadre règlementaire clair, a abouti à une incertitude sur les évolutions du management, sans mesure ni réponse aux conséquences majeures sur les exercices professionnel.
• Dans les EHPAD, les directeurs manifestent leurs inquiétudes face à la réforme de la tarification : la modernité vantée des « EPRD et CPOM » cache un calcul du point GIR départemental injuste découlant d’une réforme « mal ficelée », au risque d’accentuer les inégalités entre établissements au lieu de les résorber et va peser sur le niveau de l’emploi et la qualité des prises en charge ! L’annonce ministérielle d’un comité de suivi constitue une première réponse, à concrétiser.
• Les directeurs du handicap s’inquiètent du programme Séraphin-PH, annonçant un financement réformé des activités du secteur. Dans cette attente, la révision de la nomenclature des établissements et services sociaux et médicosociaux accompagnant des personnes handicapées fragilise la tarification des places d’accueil temporaire, risquant ainsi d’alourdir davantage leurs listes d’attente. L’annonce, par la ministre, d’une politique de cohésion sociale concernant tous les établissements est positive. Mais le « cycle de concertation avec l’ensemble des parties prenantes, au premier rang duquel les collectivités locales » pour « proposer les réformes nécessaires de l’organisation des responsabilités, des missions et des financements» ne doit pas oublier les directeurs, souvent seuls à assumer auprès des usagers, des familles, des personnels et des élus les conséquences des politiques publiques nationales et locales.