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Michèle Delaunay veut des tarifs d’hébergement plus transparents L'actualité de la semaine

Dans une interview accordée, le 26 janvier, au Parisien/Aujourd’hui en France1, Michèle Delaunay, ministre chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, affirme vouloir « réfléchir à la façon d’encadrer les loyers dans les maisons de retraite comme l’a fait Cécile Duflot pour les logements ». Elle juge en effet les tarifs d’hébergement « inaccessibles » pour « les classes moyennes » au vu de la « différence entre la pension moyenne des Français et le coût d’un établissement ». Si une telle mesure était mise en œuvre, « les établissements ne pourraient plus augmenter à l’envi le coût d’une chambre à la relocation ». Autres axes de travail envisagés, « plafonner les prestations facturées aux résidants à travers des conventionnements » pour favoriser la transparence des frais déboursés par les familles, mutualiser les frais des établissements (un directeur pour trois Ehpad, achats groupés), voire proposer des « aides à l’investissement ».

La ministre est également revenue sur l’annonce de François Hollande qui, en clôture du 31e congrès de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs, sanitaires et sociaux (Uniopss), organisé le 25 janvier à Lille, a affirmé que la réforme de la dépendance « sera prête d’ici à la fin de l’année ». « C’est gravé dans le marbre et j’en suis soulagée, a réagi la ministre. Cette réforme aura un coût mais le Président l’a promis, ce sera fait. Il a aussi précisé que cet effort sera étalé sur le quinquennat pour tenir compte de l’état de nos finances. On va enfin agir sur le coût de la maison de retraite ! »

Suite à cette interview, l’AD-PA a tenu à apporter quelques précisions, notamment sur l’encadrement des tarifs d’hébergement. L’association a ainsi rappelé que « 80 % des tarifs sont décidés par les Pouvoirs publics ». « Favorable à la transparence financière dans le secteur », l’association de directeurs « refuse de cautionner une opération de diversion visant 5 à 6 % d’établissements fréquentés par les personnes âgées les plus riches ». Selon elle, le problème principal tient au fait que « les personnes âgées et leurs familles payent 60 % du coût d’un établissement (entre 0 et 1 % à l’hôpital ou en clinique) ». Et de conclure que « les maisons de retraite ne sont pas chères, elles sont mal remboursées ».

1 Pour lire l’interview complète de Michèle Delaunay, cliquez ici.

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