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Obsèques : les rituels évoluent 360°, L'actualité de la semaine

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Lors d’un décès, les cérémonies d’obsèques et le regroupement autour du défunt restent des éléments centraux du deuil. Toutefois, les rituels évoluent. L’enquête du Crédoc publiée en 2024 les précise. Réalisée tous les cinq ans à la demande de la Chambre syndicale nationale de l’art funéraire (CSNAF), elle interroge 1 000 répondants de 40 ans et plus sur les pratiques liées aux obsèques.

Les Français envisagent de moins en moins une cérémonie religieuse pour leurs obsèques : ils sont 49 % en 2024, alors qu’ils étaient 60 % en 2009.

Ils préfèrent souvent vivre le temps de l’adieu de manière plus intime et personnalisée : 29 % des plus de 40 ans désirent de la musique personnalisée (contre 13 % en 2009) et 22 % des lectures de texte et d’hommage au sein d’une cérémonie civile (contre 9 % en 2009).

Vivre la séparation et garder un lien avec le défunt sont des étapes passant de moins en moins par le cimetière. Avec le développement des crémations, d’autres lieux permettent d’entretenir la mémoire du défunt : un lieu précis qui rappelle la personne décédée (34 %), l’endroit où ont été dispersées les cendres (26 %), un endroit aménagé au sein de son propre logement (13 %), etc. Mais la majorité des Français interrogés (79 %) déclarent penser au défunt sans lieu particulier pour se recueillir. Quant aux personnes ayant un proche inhumé, la tombe reste le premier lieu d’entretien du souvenir (41 %).

Ces pratiques traduisent une baisse de l’appartenance religieuse : en 2024, 58 % des personnes interrogées s’estiment proches d’une religion, contre 75 % en 2009.

Enfin, d’autres pratiques funéraires, interdites et méconnues en France, existent : l’humusation, l’aquamation ou la plongée du corps dans l’azote liquide (promession). Les Français s’y montrent plutôt ouverts : plus de la moitié d’entre eux estiment que ces techniques sont inscrites dans l’évolution de la société, qu’elles permettent de limiter l’impact environnemental d’une sépulture et qu’elles correspondent au besoin d’élargir les techniques funéraires.

Consulter l’enquête du Crédoc

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