Les personnes âgées déménagent plus souvent après 85 ans qu’avant. Quelles raisons les motivent et où s’installent-ils ? La Caisse des Dépôts consacre le 38e numéro de Questions politiques sociales – Les études à la mobilité résidentielle des seniors.
La mobilité résidentielle atteint presque 6 % chez les plus de 85 ans. C’est plus qu’au moment du départ à la retraite où 5 % des 55-64 ans changent de lieu de résidence. Entre 65 et 85 ans, ce taux descend autour de 3 %.
Deux raisons principales expliquent ces déménagements à un âge aussi avancé :
- le décès du conjoint ;
- la perte d’autonomie.
Ces personnes peuvent alors se tourner vers un logement plus petit, se rapprocher de leurs enfants ou même s’installer chez ces derniers.
Mais le plus souvent, c’est en EHPAD qu’ils emménagent. En effet, parmi les personnes interrogées dans l’enquête de la Caisse des Dépôts, 69 % des 85 ans et plus ayant déménagé au cours de l’année précédente résident hors logement ordinaire, donc selon toute vraisemblance dans un EHPAD, contre seulement 17 % de celles n’ayant pas déménagé.
Alors que les jeunes retraités qui changent de département de résidence partent vers le sud et l’ouest, les plus de 85 ans s’installent, quant à eux, vers les départements ayant une capacité d’accueil des personnes âgées élevée ou des coûts d’hébergement des personnes âgées en EHPAD assez faibles.
Ainsi, la Seine-et-Marne, la Saône-et-Loire, la Haute-Loire et la Lozère se révèlent plus attractives pour cette tranche d’âge, avec leurs taux d’équipements de 109 à 169 (contre 98 en moyenne en métropole).
Toutefois, la majorité des seniors déménagent près de chez eux, c’est-à-dire au sein de leur département. Et, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, la mobilité résidentielle ne semble pas motivée par la volonté de bénéficier d’un meilleur accès aux soins médicaux.
En effet, quelle que soit la tranche d’âge, une petite moitié des mobilités n’est associée à aucune modification de l’accessibilité des soins de généralistes. Le reste des mobilités se répartit de manière à peu près égale entre les cas d’amélioration et de détérioration.
Consulter le 38e numéro de Questions politiques sociales – Les études