La Fondation Korian pour le Bien-Vieillir s’est donné pour but de changer le regard sur le grand âge et de faire entendre une voix différente sur la place des aînés dans notre société, en donnant la parole aux principaux intéressés. Elle vient de publier un livre blanc gratuit qui valorise l’utilité des personnes âgées, intitulé « Oui les aînés sont utiles ! ».
D’après le baromètre 2018 réalisé par la Fondation Korian et l’Institut Ipsos, 80 % des plus de 65 ans se sentent utiles, contre 76 % des moins de 65 ans. Ce sentiment est le plus fort entre 65 et 74 ans, chez les « jeunes retraités » ; la courbe s’infléchit à partir de 80 ans.
Ce sentiment d’utilité se manifeste d’abord aujourd’hui dans la possibilité d’être autonome : les aînés doivent pouvoir compter sur eux-mêmes pour que les autres puissent compter sur eux. En rendant autonome, la protection sociale permet donc la solidarité. Le livre blanc propose des solutions nouvelles pour maintenir cette autonomie, à domicile comme en maison de retraite.
Être utile, pour les aînés, c’est bien sûr aider les autres. Or l’ampleur, la réalité et la diversité de leur rôle social restent méconnues et peu reconnues, parfois même dans le cercle de leurs proches. C’est pourquoi le livre invite à renforcer leur sentiment d’utilité en modifiant le regard des plus jeunes, à élargir la place qui leur est attribuée là où ils souhaitent s’investir ou encore à reconnaître à leur juste valeur les services rendus…
Le sentiment d’utilité des personnes âgées est aussi lié à l’équilibre des relations parents-enfants. Celui-ci peut être mis à mal quand les enfants adultes assument le rôle d’aidants. Il peut être préférable d’en déléguer au moins une partie à des professionnels. Ainsi, selon Didier Houzel, psychanalyste et pédopsychiatre, « les enfants peuvent retrouver leur position d’enfant et redécouvrir qui sont leurs parents. Cela permet de libérer une relation affective qui est extrêmement précieuse. Il faut souligner l’importance de l’utilité affective ».
Autre point clé : le droit de choisir librement sa vie. Or le baromètre révèle une tentation chez les moins de 65 ans de limiter les droits des seniors. Presque la moitié d’entre eux considèrent par exemple qu’il faudrait obliger les plus de 65 ans à s’arrêter de travailler une fois l’âge de la retraite atteint.
Choisir sa vie, c’est aussi décider soi-même de son lieu de vie et, quel que soit ce choix, d’y avoir un rôle et de garder des liens avec ses proches. Ces liens favorisent la transmission entre les générations, essentielle pour se sentir utile à tout âge. De nombreux témoignages en présentent des initiatives inspirantes.
Télécharger gratuitement le livre blanc « Oui les aînés sont utiles ! »