La Fondation Médéric Alzheimer publie son 3e baromètre sur la dépendance. L’enquête a été réalisée entre les mois de mars et juin 2020 auprès de 6 531 personnes âgées de 40 à 79 ans. Elle s’intéresse à ce que « disent les Français » de la « perte d’autonomie », de la « maladie d’Alzheimer » et de l’« aidance ».
Les résultats de cette enquête montrent que les Français souhaitent majoritairement une forte implication de l’État pour soutenir les personnes âgées en situation de perte d’autonomie et leurs aidants, qu’ils soient déjà confrontés ou non à la prise en charge d’un parent.
Concernant leur propre implication, ils sont plus nombreux à se dire prêts à aider leur conjoint que leurs parents, qu’il s’agisse de faire évoluer leur vie professionnelle pour se rendre plus disponible ou de financer une aide professionnelle à domicile ou une maison de retraite.
Un quart des sondés sont déjà des aidants. Âgés de 55 ans en moyenne, 60 % d’entre eux sont en situation d’emploi, dont les trois quarts à temps plein. Or ils ne sont que 9 % à avoir parlé de leur rôle à leur hiérarchie. L’aide qu’ils apportent apparaît plus intense si elle concerne un parent atteint de troubles cognitifs. Bien qu’ils se considèrent en bonne santé, 65 % des aidants reconnaissent avoir ressenti de la fatigue ou un manque d’énergie.
Quand on les interroge sur leur éventuelle future dépendance, la quasi-totalité des Français souhaitent ne pas être un poids financier (93 %) pour leurs enfants, mais ils ne sont pourtant pas assurés contre la perte d’autonomie (80 %). Ils préfèrent ainsi (à 76 %) être aidés par un professionnel plutôt que par un proche.
Le baromètre renseigne aussi sur le rapport des Français avec la maladie d’Alzheimer : un sur deux a dans son entourage une personne diagnostiquée de cette maladie, et 28 % estiment avoir une forte probabilité d’en être atteints à 80 ans. Bien qu’ils se déclarent bien informés, ils ne connaissent pas suffisamment les modalités de prise en charge de la maladie d’Alzheimer.