Pas de trêve d’été pour le secteur de la santé et du médico-social : la Fédération hospitalière de France (FHF) et la Fédération des Établissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne (FEHAP) alertent de nouveau sur la situation critique des établissements d’accompagnement du grand âge.
Pour la FHF, « préserver l’hôpital public et les structures médico-sociales publiques doit être la priorité de la rentrée ». Concernant les EHPAD en particulier, la Fédération rappelle « leur situation budgétaire extrêmement difficile, et la nécessité d’adapter la société au vieillissement des Français ».
C’est pourquoi elle réclame la mise « en œuvre sans délai des demandes formulées depuis longtemps en faveur du grand âge », notamment la création de « 50 000 postes d’ici 2030 ».
Elle « appelle également de ses vœux la formalisation d’une loi de programmation grand âge, afin de prévoir et organiser les financements et l’attribution des ressources humaines pour les établissements médicosociaux publics ».
Du côté du secteur privé associatif, la FEHAP publie son « manifeste pour le grand âge ». Ses adhérents interpellent les citoyens comme les professionnels autour de trois mots d’ordre : « réveillons-nous », « battons-nous » et « mobilisons-nous » !
Ils dénoncent à la fois « le manque de moyens dans les établissements et services », « l’impuissance qui ronge les familles, aidantes malgré elles », « la diminution des remboursements », « le personnel qui s’essouffle et les services qui s’éteignent ».
Face à cette situation, la FEHAP exige du « gouvernement des ambitions économiques sérieuses, mais aussi l’humanité, et le soutien nécessaires à cette cause ».
Afin d’attirer l’attention du grand public, la Fédération accompagne ce manifeste d’une campagne originale de fausses annonces qui brade ses établissements, son équipement et même ses équipes, dans l’espoir « que ces fausses petites annonces ne deviennent jamais réalité ».