Les aidants font désormais l’objet d’une reconnaissance par la société, les entreprises, les pouvoirs publics. Des actions de soutien de plus en plus nombreuses leur sont destinées. La loi du 28/12/15 sur l’Adaptation de la société au vieillissement reconnaît à certains d’entre eux un droit au répit. L’on s’accorde à dire, à juste titre, qu’ils sont le pilier du système de maintien à domicile. Mais lorsque le maintien à domicile atteint ses limites, et que la personne dépendante est confiée à un établissement, qu’en est-il de cet « aidant » (époux, enfant…) et de ses liens avec la personne dont il n’a plus désormais la « charge » ? Il devient, pour l’établissement d’accueil, « la famille » du résident. Un soulagement pour l’aidant l’entrée de son proche en établissement ? Une diminution de sa fatigue ? Du temps personnel retrouvé ? La fin d’une responsabilité devenue écrasante ? Oui sans doute… Oui mais… Car cette réalité s’accompagne parfois de sentiments et d’émotions complexes, contradictoires, paradoxaux pour « l’ex-aidant »…