La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) vient de publier une étude intitulée « Les proches aidants des seniors et leur ressenti sur l’aide apportée ». Celle-ci s’appuie sur les résultats des enquêtes « Capacités, aides et ressources des seniors (Care) » : menées en 2015 et 2016, elles sont destinées à répondre aux besoins d’information quant à l’évolution de la dépendance et aux moyens financiers, humains et techniques qu’elle requiert.
Qui sont et que font les aidants des personnes âgées ?
D’après cette étude, 3,9 millions de proches aidants soutiennent une personne âgée de 60 ans ou plus. La plupart déclarent apporter leur aide dans les actes de la vie quotidienne (principalement aide aux courses, aux démarches médicales, aux tâches administratives et au bricolage) et un soutien moral, le plus souvent à domicile.
La moitié des proches aidants sont des enfants du senior, âgés de 54 ans en moyenne. Un quart sont des conjoints âgés de 73 ans en moyenne. On compte plus de femmes (59 %) parmi les aidants de seniors à domicile. Celles-ci aident plus souvent que les hommes pour le ménage, la gestion administrative, la toilette et l’habillement. Les hommes, quant à eux, apportent beaucoup plus souvent une aide au bricolage.
Quelles conséquences sur la vie des aidants ?
Presque un aidant sur deux (47 %) déclare au moins une conséquence négative de ce rôle sur sa santé physique ou son moral. C’est plus souvent le cas pour les conjoints (64 %).
Pour les enfants cohabitant avec la personne aidée, qui représentent 8,3 % des aidants, les conséquences se situent davantage sur la situation de vie. Ils sont moins souvent en couple (26 % contre 71 % des enfants non cohabitants) et plus souvent sans enfants (62 % contre 18 % chez les enfants non cohabitants). Ils sont plus fréquemment au chômage (12 % contre 7 %) et inactifs pour cause d’invalidité (9 % contre 3 %) que les enfants non cohabitants.