Si la majorité des Français souhaite vieillir chez soi, un quart (24 %) envisage plutôt d’emménager dans un logement adapté, à savoir un habitat intermédiaire entre le domicile et l’EHPAD. Comment se représentent-ils ce type d’habitat ? Le Crédoc, dans son Cahier de recherche n° 355, étudie les « représentations et la connaissance de l’offre alternative d’habitat » destinée aux personnes âgées.
Les Français qui anticipent une mobilité vers un habitat dit intermédiaire y voient une solution en cas de difficultés de santé, de veuvage, d’isolement, etc.
Parmi ces types d’habitat alternatifs, les plus connus sont les résidences autonomie et les résidences services. Viennent ensuite l’accueil familial, la colocation pour personnes âgées, ou encore l’habitat intergénérationnel, les maisons d’accueil rural pour personnes âgées (MARPA) et le béguinage.
Afin de répondre aux besoins et aux attentes des seniors, l’offre d’habitat intermédiaire doit être diversifiée pour s’adapter aux différents contextes, sociaux, familiaux et géographiques (rural, urbain, etc.). Toutefois, les Français partagent le souhait de voir leur indépendance préservée, de disposer d’un espace à soi et de pouvoir recevoir leurs proches. La proximité des commerces, des services publics et des services de santé constitue également un critère important.
Malgré cet intérêt des Français, le nombre de places offertes est actuellement insuffisant et l’accessibilité financière est difficile à estimer.
Aussi, ce type d’habitat reste plus intermédiaire qu’alternatif : les résidences autonomies et les résidences services seniors, par exemple, ne sont pas pensées pour accompagner des fragilités importantes. La bascule vers d’autres types d’habitat en cas de perte d’autonomie apparaît donc inévitable.
Toutefois, le développement des « EHPAD hors les murs » et des plateformes de services à partir de SSIAD ou de SAAD (services de soins infirmiers à domicile et services d’aide à domicile) pourraient permettre un maintien prolongé dans les habitats alternatifs.
Consulter le Cahier de recherche n° 355 du Crédoc