La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) et l’Institut des politiques publiques (IPP) publient une nouvelle étude sur les aidants de personnes vivant à leur domicile. L’objectif est de mieux connaître la diversité de leurs situations et leurs besoins d’aide publique.
Cette étude a permis de distinguer dix groupes d’aidants. Parmi eux, quatre groupes, qui représentent 24 % des aidants, sont « les plus impactés ». Ce sont des conjoints, des parents et des enfants.
29 % des aidants forment le groupe « moyennement impacté ». Il s’agit des conjoints et des parents de personnes aidées ayant peu de limitations dans leur vie quotidienne, mais qu’ils sont seuls à aider.
Enfin, une troisième catégorie comprend les cinq groupes « les moins impactés », soit 47 % des aidants. Plutôt que des conjoints, ce sont des enfants, frères et sœurs, d’autres membres de la famille et d’autres personnes de l’entourage, qui apportent une aide relativement moins importante.
Cette typologie repose sur des critères factuels liés au profil des aidants et des aidés, au besoin d’aide des aidés et au degré d’implication des aidants. Mais l’étude analyse aussi la « charge ressentie » par les aidants.
Celle-ci augmente d’une part avec le nombre d’aides à la vie quotidienne et le volume d’heures d’aide par semaine. D’autre part, elle est la plus élevée lorsque l’aidant est l’un des parents de la personne aidée, puis lorsqu’il est son conjoint.
D’autres facteurs accentuent la charge ressentie : quand l’aidant est une femme, quand il a un emploi, quand il apporte une aide financière, quand il doit prendre seul les décisions, quand il doit organiser l’intervention d’un aidant professionnel, etc.
Au contraire, la charge ressentie est la plus faible lorsque l’aidant est un autre membre de la famille ou un membre de l’entourage et lorsque l’aidant a la possibilité de se faire remplacer.
Consulter l’étude « Les proches aidants : une population hétérogène »