A l’issue d’une concertation avec les partenaires sociaux, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a levé le voile, mardi 27 août, sur la future réforme des retraites. Face à un déficit des retraites « qui atteindra 20,7 milliards en 2020 si rien n’est fait », le gouvernement a misé sur une hausse des cotisations sociales « à un faible niveau et progressivement », au détriment d’un prélèvement sur la Contribution sociale généralisée (CSG). Ainsi, pour les générations nées en 1973 et suivantes, la durée de cotisation requise pour une retraite à taux plein sera progressivement augmentée à raison d’un trimestre tous les trois ans, passant de 41 années et demie aujourd’hui, à 43 années en 2035.
En outre, les entreprises et les salariés verront leurs cotisations vieillesse s’accroître de 0,15 point en 2014, puis de 0,05 points les années suivantes jusqu’en 2017, soit une hausse totale de 0,3 point d’ici 4 ans. Cette mesure, qui s’appliquera à tous les régimes, rapportera, selon le gouvernement, 4,4 milliards d’euros par an. Le gouvernement a également annoncé la mise en place, dès 2015, d’un « compte personnel de prévention de la pénibilité » financé par les entreprises.
Concernant les retraités : d’une part, « les plus aisés » ayant élevé 3 enfants et bénéficiant d’une majoration de leur pension de 10 % verront désormais ladite majoration soumise à l’impôt sur le revenu ; d’autre part, la revalorisation de leurs pensions en fonction de l’inflation, actuellement effectuée au 1er avril chaque année, interviendra dorénavant au 1er octobre.