À partir de sa dernière enquête sur les personnes fréquentant un établissement d’hébergement pour personnes âgées (EHPA), la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) décrit les résidences autonomie et les caractéristiques des personnes qui y étaient accueillies avant la crise sanitaire.
Les résidences autonomie offrent aux seniors des logements intermédiaires entre le domicile et l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Elles sont constituées de chambres ou d’appartements non médicalisés proposés en location, à coût modéré, où l’accès aux équipements et services est facultatif.
Fin 2019, on compte environ 2 260 résidences autonomie en France, un nombre stable depuis 2011 : 67 % d’entre elles sont des établissements publics, 29 % relèvent du secteur privé à but non lucratif. Elles offrent 114 120 places, un nombre en augmentation par rapport aux 108 330 places disponibles en 2011.
Pourtant, le nombre de personnes accueillies tend à la baisse (-2,2 % entre 2015 et 2019). Le taux d’occupation chute donc de 93 places occupées pour 100 disponibles en 2015 à 87 en 2019.
Le nombre d’employés en équivalent temps plein (ETP) diminue également de 2,5 %. Le taux d’encadrement réel reste donc relativement stable.
Les personnes âgées accueillies en résidence autonomie ont un profil différent des résidents d’Ehpad. Les trois quarts d’entre elles sont considérées comme quasi autonomes ou autonomes (en GIR 5 ou 6), contre seulement 7 % des résidents d’Ehpad. Elles ont beaucoup moins de problèmes d’orientation et de cohérence. Elles sont d’ailleurs plus jeunes : en 2019, 23 % des personnes accueillies en résidence autonome ont moins de 75 ans contre 11 % des résidents d’Ehpad.
Le séjour en résidence autonomie dure en moyenne 5 ans et 4 mois en 2019, soit 7 mois de plus qu’en 2015. Près d’un établissement sur deux est habilité, au moins partiellement, à l’aide sociale à l’hébergement (ASH) départementale, un nombre en augmentation.