Parce que l’immobilisation prolongée d’un patient ou d’un résident peut entraîner des complications, l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France a lancé, en 2013, la campagne « Sauve ma peau, maîtriser le risque escarre ». Au total, 220 établissements sanitaires et médico-sociaux de la région se sont engagés dans ce programme visant à éviter les escarres graves1. Ceux-ci se sont ainsi engagés à mettre en œuvre cinq bonnes pratiques types : traiter tôt l’escarre, dès la rougeur ; former les professionnels et éduquer les patients (ou, en Ehpad, les résidents) et leur entourage ; assurer une prise en charge pluridisciplinaire (infirmières, médecins, aide soignantes, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciennes, diététiciennes, etc.) ; évaluer et réévaluer le risque d’escarre au sein des établissements ; changer régulièrement de position les patients à risque et utiliser les supports adaptés. Et, de fait, « ces 6 derniers mois, ce sont plus de 16 000 patients à risque qui n’ont pas développé d’escarre en Île-de-France, évitant des souffrances supplémentaires, s’est réjouit l’ARS dans un communiqué en date du 25 avril. On estime que 1 386 000 d’euros sont économisés chaque mois, portant à 8 316 000 euros les économies réalisées ces six derniers mois. »
1Cette démarche transversale réunit des professionnels de santé de tous secteurs (court séjour, soins de suite, soins de longue durée, Ehpad, services de soins infirmiers à domicile, etc.), de tous statuts (privé et public) pour améliorer la prise en charge du patient tout au long de son parcours.