La deuxième étape des accords du Ségur de la santé prévoit la revalorisation des carrières pour les soignants paramédicaux. Olivier Véran en a fait la présentation le 12 avril dernier.
Cette nouvelle étape intervient après une première augmentation de la rémunération des métiers du soin mise en place à la fin de l’année 2020. Ainsi, les personnels des établissements de santé et des EHPAD perçoivent 183 € net de plus par mois.
Désormais, il s’agit de revaloriser les grilles de rémunération des soignants paramédicaux afin de mieux reconnaître leur engagement et de rendre leurs métiers plus attractifs. Cette revalorisation concerne plus précisément :
- les personnels soignants (aides-soignants, infirmiers, infirmiers spécialisés, cadres de santé) ;
- et les professionnels médico-techniques et de la rééducation (kinésithérapeutes, manipulateurs radio, ergothérapeutes, orthoptistes, orthophonistes, psychomotriciens ou encore pédicure-podologues).
Voici ce que représente concrètement ce changement pour une aide-soignante, dont la grille de rémunération passe en catégorie B. Aux 183 € net supplémentaires déjà versés depuis 2020 s’ajoutent 45 € dès 1 an de carrière. C’est donc une rémunération qui s’élève à 1760 € net au lieu de 1532. Puis, après 20 ans de carrière, une aide-soignante percevra 2334 € net au lieu de 1999, soit 335 de plus. Et en fin de carrière, sa rémunération passe de 2303 à 2954 €, soit 651 de plus.
Pour une infirmière avec une ancienneté de 1 an, 20 ans ou en fin de carrière, la rémunération mensuelle est actuellement de 1736, 2464 et 2863 € net. Après la mise en œuvre de cette nouvelle étape du Ségur de la santé, elle atteindra 2026, 2964 puis 3398 €.
L’ensemble de ces revalorisations de grille représente un investissement financier de 740 millions d’euros en année pleine.
Le Gouvernement prévoit deux dates différentes pour leur entrée en vigueur :
- le 1er octobre 2021 pour la fonction publique hospitalière ;
- le début de l’année 2022 pour la fonction publique territoriale, la fonction publique d’État et le secteur privé (lucratif et non-lucratif), après négociation pour les modalités de transpositions.