La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie une étude intitulée « Qui vit à domicile, qui vit en établissement parmi les personnes de 60 ans ou plus ? » Elle y dévoile les différents profils des personnes âgées selon leur lieu de vie.
4 % des Français vivent en établissement après 60 ans, une proportion qui atteint 9,2 % après 75 ans et qui, à tout âge, est plus importante chez les femmes que chez les hommes.
Ces personnes, surtout les plus jeunes, sont plus isolées sur le plan familial que les personnes à domicile. En effet, elles sont moins souvent en couple et une sur quatre n’a aucun enfant en vie (contre un sur dix à domicile).
Elles sont également socialement plus défavorisées. On constate en effet que les anciens ouvriers sont fortement surreprésentés en établissement parmi les hommes.
Et plus elles sont jeunes, plus l’écart social est important. En effet, les personnes âgées de 60 à 64 ans résidant en établissement ont un niveau de vie annuel médian nettement inférieur à celui des personnes du même âge qui vivent chez elles (13270 contre 21980 €). Cette différence s’atténue jusqu’à disparaître à l’âge de 95 ans.
Les personnes en établissement ont davantage de difficultés motrices et cognitives que les seniors qui vivent chez eux, quel que soit leur âge. Elles peinent notamment à se déplacer, à porter une charge, à se pencher, etc. Elles ont des trous de mémoire, des difficultés à se repérer dans le temps, à comprendre les autres ou à se faire comprendre, à résoudre des problèmes de la vie quotidienne, à nouer des relations, etc.
En revanche les limitations sensorielles (audition, vue) augmentent avec l’âge quel que soit le lieu de vie.
Consulter l’étude de la Drees : https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications/les-dossiers-de-la-drees/qui-vit-domicile-qui-vit-en-etablissement-parmi-les-personnes