La Croix-Rouge française, le groupe HSTV et la Mutualité française vont expérimenter de nouveaux dispositifs renforcés de soutien au domicile (DRAD) pour les personnes âgées. Un arrêté les y autorise en effet pour une durée de trois ans. L’objectif est de permettre de soutenir le choix de rester vivre chez elles que font les personnes âgées dont l’état de santé ou la perte d’autonomie pourraient nécessiter en d’autres circonstances une admission en Ehpad.
Une réponse aux besoins des personnes âgées dépendantes et des aidants
Le projet de cette expérimentation est né d’un constat : la pression démographique actuelle et à venir de la population en situation de dépendance demande une adaptation de l’accompagnement des personnes âgées afin de mieux répondre à leurs attentes. Pour la majorité des Français, il est en effet préférable de vieillir chez soi.
Une nouvelle offre de services doit donc permettre d’assurer à domicile, 24h/24 et 7j/7, des prestations proches voire identiques à celles proposées à des résidents hébergés en Ehpad. Elle vise aussi à diminuer la charge des aidants et à répondre au problème de leur nombre de moins en moins suffisant.
Une offre pour améliorer l’organisation du système de santé
Cette nouvelle offre vise à éviter ou retarder au maximum l’entrée en institution, réduire les passages aux urgences et prévenir l’hospitalisation. Elle s’appuie le plus possible sur les services déjà existants au sein des territoires. Pour ce faire, la coordination des différents intervenants doit être améliorée et le savoir-faire de chaque acteur optimisé. Cet accompagnement global des personnes âgées redonne aussi du sens et donc de l’attractivité aux métiers du soin.
Un intérêt économique
D’un point de vue économique, cette nouvelle offre semble une alternative préférable à la création de places d’Ehpad. En effet, d’après l’Insee, il sera nécessaire d’en augmenter le nombre de 50 % d’ici à 2045, afin de répondre au contexte démographique à venir. Or le coût actuel pour la collectivité d’une place en établissement représente près de 19 000 € par résident et par an, hors prix de journée hébergement. L’expérimentation qui commence permettra donc de comparer les coûts et, a priori, de les réduire.