« Les patients souffrant d’Alzheimer ne peuvent pas prétendre à la prise en charge illimitée des soins à domicile par leur assurance-maladie », résume le quotidien suisse Le Matin, dans un article publié le 18 mars. En effet, le Tribunal fédéral (TF) vient de donner raison à la CSS Assurance-maladie, qui refusait de payer la facture devenue trop lourde de l’une de ses assurées. La compagnie privée d’assurance avait comparé le coût de la prise en charge à domicile et le coût de la prise en charge en institution de cette octogénaire, atteinte de la maladie d’Alzheimer et dont l’état n’a cessé de s’aggraver depuis 2003. Bilan : le maintien de patiente à domicile coûterait à l’assureur plus de 100 000 francs suisses par an, contre 40 000 en cas de séjour dans un établissement médico-social. Le TF a dès lors conclu que « compte tenu de la solution alternative à disposition », le maintien à domicile de la patiente « ne correspond plus à ce que l’on peut considérer comme relevant d’une gestion économique et rationnelle de l’assurance-maladie sociale ».
En France, selon une étude menée entre septembre 2009 et novembre 2010 par l’association France Alzheimer, le reste à charge des patients et de leurs familles s’élève en moyenne à près de 2 300 euros par mois en institution, contre 570 euros à domicile.