Dans une note de cadrage mise en ligne sur son site le 21 octobre, la Haute autorité de santé (HAS) présente ses recommandations de bonnes pratiques concernant le diagnostic et la prise en charge de l’apathie chez les patients atteints de maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées. Déficit de motivation pour les actions dirigées vers un but, l’apathie est un syndrome très fréquent, en particulier dans des pathologies neuro-dégénératives, qui concernerait 50 à 70 % des malades d’Alzheimer, quelle que soit la gravité de leur maladie. Souvent non détecté, souvent confondu avec la dépression, le syndrome tend à isoler et à couper des stimulations nécessaires de l’environnement, note la HAS. D’où l’importance d’améliorer la prise en charge des patients apathiques atteints de maladie d’Alzheimer et maladies apparentées, des « patients trop souvent “délaissés“ car ce trouble du comportement est considéré comme non gênant », regrette la Haute autorité de santé.
Interrogés sur la pertinence d’élaboration de recommandations sur ce thème, un collège de professionnels (psychiatre, gériatre, neurologue, médecin généraliste et représentant de patients) ont conclu qu’en l’absence de traitement médicamenteux clairement démarqué, « l’accent doit être mis sur les interventions non médicamenteuses, que ce soit dans l’attitude générale (savoir faire, savoir être, savoir repérer, savoir motiver…) ou dans des actions plus ciblées : la contribution de psychomotriciens, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, infirmières et aides-soignants est essentielle dans le cadre de l’élaboration de recommandations sur ce thème. » La Commission des recommandations de bonnes pratiques (CRBP) soumettra ses travaux à la HAS courant avril.