Agées de 16 et 17 ans, trois lycéennes qui se destinent à devenir auxiliaires de vie sont poursuivies pour des maltraitances sur des résidents d’un EHPAD en Seine-et-Marne, qu’elles ont filmées lors d’un stage et diffusées sur internet. Les trois stagiaires ont été mises en examen, le 25 janvier, pour violences en réunion avec préméditation, diffusion sur internet de scènes de violence et atteinte à la vie privée, et placées sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Meaux. Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat aux Personnes Agées, a évoqué “des actes graves”, “d’humiliation, de violence verbale, d’atteinte à la dignité” mais pas de“maltraitance physique”. Joëlle Le Gall, présidente honoraire de la Fédération nationale des associations de personnes âgées et de leurs familles (FNAPAEF) a pointé du doigt le manque de personnel d’encadrement des stagiaires en EHPAD « Ça paraît énorme que des jeunes filles en stage en arrivent à violenter des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ». Pour sa part, le syndicat national des maisons de retraite et résidences privées pour personnes âgées (SYNERPA) a appelé « à ce que ces actes isolés ne soient en aucun cas associés à l’ensemble des intervenants et au travail quotidien des professionnels auprès des résidents ».
Interrogé sur ce dramatique événement lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, Laurence Rossignol a insisté sur le caractère exceptionnel de ce cas de maltraitance. « Il est important que cette affaire, certes grave, ne ternisse pas l’image que nous avons des établissements et n’entame pas la confiance des familles dans des personnels et des établissements extrêmement dévoués aux personnes dont ils s’occupent. La bientraitance est au cœur de toutes les formations et de leurs modules », a insisté la Secrétaire d’Etat.