Comme en France, la population vieillit et les frais d’hébergement en maison de retraite sont élevés outre-Rhin. Or, le montant des pensions de retraite n’augmente pas. « Le niveau de soins 3 (niveau maximal correspondant à une assistance 24h/24, N.D.L.R) coûtait dernièrement près de 2 900 euros par mois », détaillait Anette Dowideit, le 28 octobre, dans le quotidien allemand Die Welt.
Dans le même article, le député allemand Willi Zylajew, issu du Parti chrétien-démocrate (CDU), estimait quant à lui qu’il est donc « judicieux de réfléchir au minimum à des formes de prise en charge alternatives » afin de faire face à « cette situation d’urgence menaçante ». Parmi elles, la délocalisation de maisons de retraite à l’étranger. Une solution qui n’est pas nouvelle mais qui pourrait être accentuée à l’avenir. « Dans des pays comme la Slovaquie, la République tchèque ou la Hongrie, mais aussi l’Espagne ou la Thaïlande, le nombre de structures spécialisées dans la prise en charge de clients d’Europe de l’Ouest est en augmentation et il arrive même qu’elles soient administrées par des Allemands, précise Anette Dowideit. Elles ont en commun de proposer des soins plus abordables que les structures allemandes. » Willi Zylajew justifie cette alternative par le fait qu’aujourd’hui « des contrats sont passés entre les caisses d’Assurance maladie (allemandes, N.D.L.R.) et des centres de rééducation en Europe de l’Est » et que « cela fonctionne ».