Comment réaliser un jardin adapté, pérenne et durable dans un établissement social, médico-social ou sanitaire, qui soit bénéfique à la fois au fonctionnement de l’établissement et aux personnes accueillies ? Un guide répond à cette question : intitulé « Conception et élaboration de jardins à l’usage des établissements sociaux, médico-sociaux et sanitaires », il a été conçu par la Fondation Médéric Alzheimer, l’École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles et l’association Jardins & Santé.
Réduction du stress, du sentiment de solitude, amélioration de l’humeur, de l’estime de soi, amélioration de la condition cardiovasculaire et respiratoire, de la qualité du sommeil… Les bienfaits des espaces naturels sur la santé et le bien-être sont nombreux. On comprend donc à quel point il a toute sa place dans un établissement sanitaire, social ou médico-social. On y parle d’ailleurs parfois de « jardins à visée thérapeutique » : il permet de mettre en place des pratiques d’accompagnement telles que l’hortithérapie, l’art-thérapie, la thérapie sensorielle…
C’est pour concrétiser ce type de projet que le guide pratique apporte des propositions, des conseils et des solutions. D’abord, il recommande d’adopter une démarche participative, depuis l’initiation du projet jusqu’à sa réalisation, et en précise les principes de mise en œuvre pour impliquer tous les acteurs. Aussi, différentes possibilités sont exposées dans l’objectif d’anticiper le financement et le soutien d’un tel projet à la fois en interne et avec des structures extérieures.
Le guide s’intéresse ensuite à la conception du jardin à visée thérapeutique en lui-même. Ses recommandations sont basées sur des études et des retours d’expérience. Elles ont pour objectif de favoriser une réflexion qui prenne en compte la conception du jardin comme lieu de vie, adapté à l’accueil de personnes ciblées et à des pratiques de soins, et qui se soucie de l’impact des aspects environnementaux sur la santé humaine.
Enfin, le guide soulève la question de la pérennisation du jardin, qui constitue souvent une réelle difficulté. En effet divers aléas peuvent conduire à un abandon du jardin et de ses activités sur la durée : problèmes techniques, départ des porteurs du projet ou d’autres membres impliqués, réductions budgétaires pour l’entretien… Au-delà de ces aléas, la pérennisation du jardin est aussi dépendante d’une bonne réflexion en amont du projet, à la fois sur les usages, sur l’entretien et sur l’évaluation du jardin et de ses impacts. Il est possible d’anticiper ces éléments.